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cuisine centrale

Lille (59)

Surface : 4 000 m²
Montant : 12.35 M Euros
Réalisation : Concours 2011
Maître d'ouvrage : Ville de Lille
Architecte : de Alzua+
Bureau(x) d'étude : Artelia /BEHA Legrand
Entreprise : Ramery
dealzua urbanisme lille
La cuisine, c’est un décor, plus encore un théâtre. Les fours sont chauds, les ingrédients sont sortis, organisés selon les étapes à venir. L’oeil se satisfait déjà de tout ce décorum, la curiosité est attisée. Nous reconnaissons les couleurs, les textures. Notre esprit vagabond se laisse aller au souvenir des saveurs que rappellent à notre mémoire ces différents acteurs. La cuisine nous invite, elle offre à notre regard des ingrédients, nous pouvons les identifier, la couleur est omniprésente. Le bleu est sa marque. Simples fleurs, bleuets, pâquerettes, marguerites et lavandes côtoient le thym et la sauge. Comme parsemés quelques bouleaux et sapins bleus d’Autriche vérifient que tous restent bien alignés.
Le travail commence, l’espace s’anime, les ingrédients s’infléchissent, les voitures se rangent et vont glisser sous sa jupe les coquines, la technique se cache, un peu timide, elle veut surtout rester discrète, et ne pas déranger les habitants proches encore endormis à cette heure matinale. Nous sommes là au cœur de l’arène, entouré de ce terrain qui se plie, et enlace notre cuisine. C’est dans ce volume que tout se trame, c’est vers lui que tout est orienté, c’est face à lui que tous s’inclinent.
Diantre !, le sol se dérobe encore, des inflexions majeures se créent, la cuisine s’impose, elle vit, je l’entends. Il faut descendre avec le jardin, et ses couleurs, humblement, car le travail en cours demande une intrusion à pas mesurés et discrets. Nous faisons face à un lieu majeur, ce volume ne montre pas beaucoup ce qu’il recèle. Bien que massif, imposant, il affleure à peine son territoire, il le respecte, et reste en lévitation au dessus de lui. Nous ne savons plus si la cuisine impose au territoire de s’incliner, ou si le territoire la soulève. Il n’y a pas à dire ces deux là sont fait pour s’entendre.
Tous ces ingrédients nous ont mis l’eau à la bouche, et maintenant nous le sentons ; la machine est en route. Elle respire, ses flans le montrent, en larges ondulations, elle se gonfle et se dégonfle. Son mouvement lent et calme, est caressé par le reflet des végétaux sur sa peau, cette peau brillante, lisse, traduit un souci de discrétion, une présence certaine mais douce. Cette vêture boit son suc, la ville l’a adopté.
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dealzua architectes
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